Les délégués des 196 Parties Engagées à la Convention Cadre des Nations Unies sur le Changements climatiques poursuivent leurs négociations à la 23ème conférence sur le climat qui se tient à Bonn depuis le 6 Novembre dernier. A en croire les experts et négociateurs de la République démocratique du Congo, cette semaine est décisive, car il faut passer à l’action et agir. Cependant, la question de financements climatiques reste ambiguë et sans réponse.
Si cette question n’est pas abordée de front par les négociateurs, néanmoins, elle reste le nerf de la guerre contre le réchauffement climatique et le sujet qui fâche dans ces négociations. Jusque-là, la question est restée en arrière-plan, au cœur des tensions qui opposent, COP après COP, les pays riches et les pays en développement. « La promesse remonte à la conférence de Copenhague, en 2009, lorsque les pays développés se sont engagés à mobiliser cette somme dès 2020 », rappelle Armelle Le Comte, de l’ONG Oxfam. L’engagement a été repris dans l’accord de Paris en 2015, avec un double objectif.
Considérée comme l’un des plus grands pollueurs, et le plus grand bailleur des fonds en même temps, les Etats Unies ont leur rôle dans ces négociations. Le retrait des USA de l’accord de Paris semble impacter négativement la mobilisation des fonds nécessaires à la lutte contre le réchauffement climatique.
La RDC qui muse beaucoup sur les financements climatiques pour compenser les services environnementaux rendus par ses forêts, ne sait pas encore quelle enveloppe lui est réservée. Toutefois, cette question pourrait trouver de réponse lors de la réunion de haut niveau qui se tiendra ce mercredi 14 novembre 2017, à Bula Zone.
En attendant, la RDC organise plusieurs activités sur place à Bonn en vue d’informer le public sur les efforts du pays dans la lutte contre les effets des changements climatiques. Ce lundi, le FONARED (Fonds National REDD), a organisé une session d’information sur les besoins financiers nécessaires pour infléchir la courbe de la déforestation vu les données récentes sur les émissions. Pour le coordonnateur du FONARED, les nouvelles de nos forêts inquiètent. « Entre 2000 et 2014, les émissions ont été évaluées à 7 gigatonnes. Les données indiquent que la situation va de mal en pi », a précisé le coordonnateur de ce fonds.
De son côté, la coordination nationale du Fonds vert pour le Climat a tenu ce même lundi un atelier sur la présentation du programme national d’adaptation. Deux projets innovants sur les énergies renouvelables ont été présentés. Ces projets sont estimés à environ 200 millions de dollars américains.
Avec Nounou NGOIE, depuis Bonn