Ouverte depuis le 6 novembre dernier, la Conférence des Nations unies sur les changements climatiques à Bonn (COP23) est à ce jour à mi-chemin de ses deux semaines de négociations. Après une semaine des pourparlers, les avis sur l’atteinte des objectifs que s’est assignée cette réunion sur le climat divergent. Le chef de la délégation suisse Franz Perrez dresse un premier bilan très mitigé, pendant que les ONG expriment aussi leur déception
La conférence de Bonn est censée établir les règles permettant la mise en œuvre de l’Accord sur le climat de Paris, approuvé en décembre 2015. Elle « a connu un début laborieux », a affirmé dimanche au chef de la délégation suisse Franz Perrez. Si le déroulement des négociations ne le surprend pas complètement, cependant, Monsieur Perrez le trouve néanmoins «décourageant».
Son espoir est qu’à la fin de la deuxième semaine de la conférence, il y ait au moins un bon cadre fixé dans tous les domaines. «Cela doit pouvoir se faire », déclare-t-il. Ensuite, il s’agira de négocier l’adoption d’un règlement sur l’application des objectifs de protection du climat lors de la COP24, prévue dans une année à Katowice, en Pologne.
Beaucoup de tactiques
Le groupe des économies émergentes (LMDC), mené par la Chine, l’Inde, l’Arabie saoudite et l’Iran, a rouvert de vieilles tranchées avec de nouvelles propositions, selon le Suisse. Ces pays «ont essayé de ralentir le processus de négociation et même de le remettre en question», explique le chef de la délégation suisse. « Il est beaucoup question de tactique dans les pourparlers, surtout du côté des LMDC et du groupe des Etats arabes », a-t-il informé.
Thierry-Paul KALONJI