L’Union européenne a lancé la sixième phase du programme des « Ecosystèmes Fragilisés d’Afrique Centrale » (ECOFAC VI) volet Cameroun. La cérémonie du lancement de ce programme a eu lieu ce mercredi 25 octobre 2017, à Douala au Cameroun. Cette étape exprime le début effectif des activité de ce projet dans les pays membres la Commission des Forêts d’Afrique Centrale (COMIFAC).
Après la clôture d’ECOFAC V qui avait permis aux dix pays de la COMIFAC d’accéder aux financements d’environ 30 millions d’euros, l’Union européenne a doublé la mise cette fois-ci, en mettant à la disposition de ces pays, une enveloppe de 60 millions d’euros. « Depuis 1992, l’Union européenne a déjà investi plus de 138 millions d’euros dans la protection des forêts et de la biodiversité en Afrique centrale. Avec ECOFAC VI, c’est 60 milliards de Francs CFA supplémentaires, soit 60 millions d’euros qui sont apportés à la sous-région », a déclaré Chantale Marissen, Représentante de l’Union européenne.
Une enveloppe de 3,5 millions d’euros sera disponible pour appuyer l’Observatoire des Forêts d’Afrique Centrale (OFAC). Ce financement sera coordonné par le CIFOR, afin de mettre en œuvre certaines priorités opérationnelles du Plan de convergence 2015-2020 de la COMIFAC. L’ECOFAC VI devra également financer la mise en œuvre du projet Renforcement et institutionnalisation de l’OFAC (RIOFAC), pour une durée de 5 ans.
A en croire Chantale Marissen, l’Union européenne compte beaucoup sur la production des informations de qualité sur les forêts et la biodiversité du Bassin du Congo en vue d’aider à la prise de décision quant à leur conservation et gestion durable au bénéfice de la population. Ainsi, un accent particulier sera mis sur la gouvernance forestière et la protection de la biodiversité. « L’effet du levier attendu à travers ce programme ne pourra être atteint qu’avec la détermination sans faille de nos partenaires de l’Afrique centrale à protéger notre planète et à combattre ceux qui veulent la détruire à leurs profits. Devant les conséquences qui menacent les écosystèmes de la sous-région, c’est donc une responsabilité historique qui nous incombent », a-t-elle martelé.
En effet, la convention de financement entre l’Union européenne et le Secrétariat général de la Communauté Economique des Etats d’Afrique Centrale (CEEAC), a été signée à Brazzaville en avril 2017. La Secrétaire générale adjointe de la CEEAC, Mfoula Thérèse-Chantal, a émis le vœu de voir l’ECOFAC VI aller dans sens du changement des conditions de vie des communautés de la sous-région. « Si les premières phases qui ont démarré dès 1992 se sont concentrées sur la conservation du captal naturel, le Secrétariat général de la CEEAC, souhaiterait vivement que ECOFAC VI confirme le passage de la conservation à l’économie de la conservation telle qu’amorcée par le programme ECOFAC V », a-t-elle fait savoir. « En effet, il s’agit de transformer le capital naturel de la sous-région en capital productif pour que celui-ci contribue à la diversification de l’économie de nos Etats membres, majoritairement dépendantes de produits des hydrocarbures ».
Les forêts du Bassin du Congo représentent 25% du carbone total stocké par les forêts tropicales du monde. Elles hébergent environ 30 millions d’habitants et fournissent des moyens de subsistance à plus de 75 millions de personnes qui dépendent de ressources naturelles locales pour leurs besoins alimentaires, nutritionnels, et de santé.
Depuis Douala, Alfred NTUMBA
Un commentaire sur “Bassin du Congo : l’Union européenne lance le programme ECOFAC VI volet Cameroun”
Bjr
Comment participer benevolement au programme EUCFAC V au Caleroun en qualité d »expert génie vegeta