Après des manifestations d’habitants et de défenseurs de l’environnement, l’Alger veut renouer avec l’exploration de gaz du schiste. C’est le premier ministre Algérien Ahmed OUYAHIA qui l’a annoncé en demandant au groupe pétrolier public Sonatrach de reprendre l’exploitation.
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C’est en fin 2015 que des manifestations d’opposants à l’exploration et exploitation du gaz de schiste avaient embrasé In Salah, localité du Sahara située à 1 500 km au sud d’Alger, où la Sonatrach avait effectué avec succès son premier forage exploratoire en fin 2014.
La fracturation hydraulique effectuée pour extraire ce gaz inquiétait les habitants qui craignaient les conséquences sur l’environnement.
Cette méthode d’exploration qui consiste à créer des fissures et à y infiltrer de grandes quantités de produits chimiques pour permettre l’extraction de gaz capturé dans la roche, est très critiquée. Dans un rapport publié en 2016, l’Agence de protection de l’environnement avait conclu que cette méthode d’extraction peut avoir un effet négatif sur la disponibilité et la qualité des ressources en eau.
Cette nouvelle exploitation du gaz de schiste constitue un atout majeur pour l’Algérie qui compte compenser la baisse des prix des hydrocarbures classiques, principale ressource du budget de l’Etat.
C’est ainsi que grands exploitants de gaz de schiste comme la France et les Etats-Unis ont interdit cette méthode.
Rappelons que les ressources de gaz de schiste que regorge l’Algérie constituent la quatrième réserve mondiale.
Thierry-Paul KALONJI