Dans un communiqué rendu public ce lundi 02 octobre, 24 pays africains ont réaffirmé leur engagement en faveur de la réhabilitation des paysages dégradés et de l’amélioration des moyens de subsistance des communautés. Cet engagement a été pris lors d’une conférence qui s’est tenue récemment au Niger du 26 au 27 septembre 2017 sur l’initiative d’AFR100 (Initiative pour la restauration des paysages forestiers africains).
Une initiative menée par chaque pays, au niveau national, et qui vise la restauration de 100 millions d’hectares dégradés et déboisés en Afrique d’ici à 2030 afin de d’atteindre les objectifs définis dans le cadre de défi de Bonn, de l’Initiative africaine pour des paysages résilients (ARLI) et également du Programme 2063 de l’Union Africaine et des ODD (Objectifs de Développement Durable).
« La restauration est un point d’importance capitale pour la résilience de nos communautés. Pour le Niger, le défi de Bonn traduit par AFR100 est une très grande ambition mais réalisable. J’ai la ferme espoir que notre pays sera le premier à respecter son engagement », a déclaré le Ministre de l’Environnement et développement durable du Niger.
Durant les deux jours, les délégués des pays membres de AFR100 ont examiné le rôle de la restauration dans leurs objectifs de développement durable, et ont partagé les outils pratiques et concrets pour intégrer les communautés locales dans cette nouvelle donne et ont fait appel à d’autres pays africains à rejoindre cette initiative.
« L’initiative AFR100 est un sursaut pour soutenir et mettre en œuvre les objectifs mondiaux à un niveau régional» a renchérit le Directeur de division au gouvernement fédéral allemand pour l’environnement, la conservation et la sécurité nucléaire, Horst Freiberg.
Cette nouvelle approche sur la restauration ne se contente pas seulement de protéger la nature, mais elle met aussi un accent particulier sur les conditions de vie des populations africaines. « Les pays sont enthousiastes à l’idée d’être passé de la phase de conception des stratégies à celle de leur mise en œuvre et d’exécution sur terrain. Pour l’Afrique, la restauration est un moyen de générer les revenus, de renforcer la sécurité alimentaire et construire une véritable capacité de résilience particulière contre les effets des changements climatiques tels qu’ils s’observent au Sahel » a souligné Mamadou Diakhité, Chef de projet au NEPAD.
Rappelons que le Niger a déjà 5 millions d’hectares reboisé à son actif. Un exemple à suivre pour d’autre pays d’Afrique.
Jennifer LABARRE