C’est dans une localité de Regent sans dessus ni dessous que le soleil a point ce lundi à Freetown la capitale sierra Leone. En cause, un glissement de terrain, qui s’est produit dans cette banlieue sud de la capitale Sierra léonaise causant au moins 312 morts, selon un dernier bilan communiqué par la Croix-Rouge locale. Bilan qui pourrait encore évoluer.
Cette coulée de boue est consécutive à une nuit de pluies diluviennes. Elle a sur son passage emporté des dizaines de maisons, dans cette zone où un grand nombre de bâtiments avaient été construits sans permis.
Le coup de grâce de cette catastrophe a été porté par l’effondrement t de la colline surplombant ce quartier, pendant que beaucoup de riverains étaient endormis.
Des images diffusées par des médias locaux montrent des habitants traversant des rues avec de l’eau jusqu’à la taille, cherchant les corps charriés par le torrent de boue.
« Il est probable que des centaines de corps gisent sous les débris », a commenté le vice-président de la République, Victor FOH, qui s’est rendu sur place : « la catastrophe est si grave que je me sens brisé »
Au moment où les recherches continuent pour tenter de trouver d’autres corps, une autre équipe est chargée d’identifier les corps sans vie déjà retrouvés. Vu l’étendue des dégâts et l’urgence qui s’impose, des militaires ont été déployés pour aider les opérations de secours.
Actuellement, plus de 2000 personnes sont sans abri.
Loin d’être une première catastrophe du genre en Sierra Leone, ces inondations figurent désormais parmi les plus meurtrières en Afrique au cours de ses vingt dernières années.
Peuplée de 1,2 millions d’âmes, Freetown est arrosée pendant six mois par an, et les inondations sont récurrentes.
En septembre 2015, ce pays de l’Afrique de l’Ouest était victime d’une montée subite des eaux qui avait fait 10 morts et quelque 9 000 sans-abri.
Thierry-Paul KALONJI