La Fédération des industriels du bois (FIB), s’insurge contre la mesure prise par le gouvernement de Kinshasa, interdisant l’exportation des grumes non sciés.
La RDC a décidé d’interdire il y a quelques semaines l’exportation de grumes pour créer de « la valeur ajoutée et des emplois », avec au moins une transformation sur place du bois, a indiqué à l’AFP un conseiller au ministère de l’Environnement.
L’Agence nationale des renseignements (ANR) exige désormais que le bois à exporter soit scié. Elle exige aux exportateurs du bois, une autorisation dûment signé par le Ministère de l’Environnement et développement durable. Dans une note circulaire publiée à cette occasion, l’ANR précise que cette condition est impérative.
Une décision qui n’enchante pas les exploitants industriels du bois d’oeuvre. « Depuis le 17 juin, nos cargaisons de grumes ne sont pas admises aux procédures d’exportation par tous les services de l’Etat opérant aux frontières », a déclaré à l’AFP le président de la Fédération des industriels du bois (FIB), Gabriel Mola Motya.
Pour la FIB, cette mesure mettra en péril plus de 6.000 emplois, compromettra des projets sociaux de plus de 13 millions de dollars ainsi que des relations contractuelles avec des importateurs qui avaient préfinancé leurs commandes.
La FIB note également que le pays enregistrera un manque à gagner de plusieurs millions de dollars en termes d’impôts et taxes et ne pourra pas compter sur le rapatriement de devises en cette période de pénurie et de chute du franc congolais.
Pour les exploitants, cette mesure viole le code forestier qui autorise au concessionnaire forestier, dans les limites de leurs concessions, « de prélever tous les bois exploitables pour leur transformation locale ou leur exportation ».
Alfred NTUMBA
2 commentaires sur “Forêt : plusieurs tonnes des grumes bloquées à Matadi”
Le sciage du bois est la seule et l’unique condition à l’exportation du bois d’oeuvre ?
C’est une mesure prise à la hâte. Il fallait un peu de temps pour consulter toutes les parties prenantes pour une certaine harmonisation des points de vues et se donner une échéance pour l’exécution de la mesure.
Et quelles sont les mesures d’accompagnement?
La société ENRA qui exporte tout en produits finis n’est pas épargnée du mal qui frappe l’ensemble d’industriels qui sont en train de fermer les portes. L’Etat congolais devrait s’adresser à l’ENRA qui exporte toute sa production ligneuse en produits finis; ce qu’elle gagne réellement par rapport à une multitude de taxes illégales et la non protection de l’industrie locale.
Et que faire de la production en grumes déjà évacuée sur Matadi, lesquelles grumes ne peuvent plus rentrer à Bandundu pour sa transformation.
Gustave