Devant le panel des experts réunis au Forum politique de haut niveau sur le Développement durable, tenu à New York, la semaine dernière, le Ministre congolais de l’Environnement et Développement durable, Amy Ambatobe a réaffirmé l’attachement et l’engagement de la République démocratique du Congo au respect strict de l’accord historique de Paris, adopté en 2015.
« Je tiens à rappeler que le 22 avril 2016, le Chef de l’Etat, avait signé ici même, à New York, l’Accord de Paris sur le climat. A travers les contributions prévues déterminées au niveau nationale (CPDN), le gouvernement congolais veut entièrement mettre en œuvre ledit accord. Au delà de cet attachement, je signale que la République Démocratique du Congo est très avancée dans le Processus de réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation des forêts (Redd+), et elle est engagée fortement dans les villes résilientes et les initiatives des énergies renouvelables », a-t-il déclaré.
Ce forum dont le thème était ‘’éradiquer la pauvreté et promouvoir la prospérité dans un monde en mutation’’, a été un cadre à travers lequel, les Etats membres devraient faire le point sur l’état d’avancement des differentes politiques, devant aider à atteindre les Objectifs du développement durable (ODD).
Selon le Ministre de l’environnement, pour faciliter la mise en œuvre de l’agenda 2030, la RDC a produit un rapport national de contextualisation et des priorisations des ODD. Le pays s’apprête à finaliser son Plan national stratégique de développement, qui constitue un cadre stratégique devant prendre en compte les trois dimensions du développement durable à savoir, l’environnement, le social et l’économie. « La mise en œuvre de cet agenda nécessite d’importantes ressources financières et techniques. Pour la RDC cet investissement est estimé à 31,629 milliards de dollars. Il faudrait également renforcer le partenariat technique et financier, conformément à l’ODD 17, entre les pays moins avancés, (PMA) et les pays développés » a-t-il martelé.
Amy Ambatobe, a pour sa part estimé que la mise en œuvre éfficace des ODD, dependent des plusieurs parametres notamment, le respect des engagements sur l’aide publique au développement par les bailleurs des fonds, le transfert des technologies aux PMA, le renforcement du système statistique national (cas de la RDC), afin de disposer des données actualisées et fiables pour la conception, le suivi et l’évaluation de programmes du développement et la prise en compte de défis actuels de la démographie en Afrique.
Rappelons que la RDC est un vaste pays avec 155 millions d’hectares des forêts. Elle représente un contexte climatique, hydrographique, et géologique très favorable mais largement sous exploités.
Jennifer LABARRE