Une dizaine de journalistes de la République démocratique du Congo, ont été renforcés en capacité sur la pratique du « journalisme d’investigation ». Organisée à Kinshasa du 17 au 21 juillet 2017, cet atelier, s’inscrit dans le cadre du projet « Chine-Afrique pour l’amélioration de la gouvernance forestière ».
Le projet Chine-Afrique, vise la sensibilisation des parties prenantes impliquées dans la coopération sino-africaine, notamment les gouvernements, les opérateurs économiques africains et chinois, ainsi que les populations, au respect mutuel des lois et règlements, surtout celles qui régissent les secteurs de ressources naturelles, afin de promouvoir un véritable partenariat « gagnant-gagnant », auquel les différentes parties ont souscrit.
Cet atelier de renforcement des capacités, a été organisé par le Réseau Ressources Naturelles (RRN). La formation a permis aux chevaliers de la plume, d’acquérir des nouvelles connaissances et techniques devant leur permettre de mener à bien leurs enquêtes, pour la production des articles informatifs et convoquants, sur l’impact des investissements chinois en RDC.
« Je suis satisfait de la qualité des productions, et de participation des journalistes en terme d’interventions. Il y’a des signaux positifs qui prouvent que les acquis de cette formation pourront être bénéfiques, et aux journalistes, et à nous les organisateurs. Nous comptons beaucoup sur le travail qu’ils vont abattre dans l’avenir grâce à cette formation », a souligné, l’Assistant en charge de la Gouvernance forestière à la Coordination du RRN, Jean-Marie Nkanda.
Il a par ailleurs affirmé que son organisation est prête à soutenir financièrement et matériellement, quelques projets d’investigation sur l’investissement chinois en République démocratique du Congo. « Un financement est disponible pour appuyer deux projets d’investigation. Tout le monde continue à se plaindre sur la manière dont les ressources naturelles de la RDC sont gérées. Mon souhait est de voir des journalistes formés produire plus d’investigations afin que les congolais aient accès aux informations qui leur sont cachées ».
En effet, cette formation a été facilitée par Claude Mukeba, Chef des travaux à l’Institut facultaire des sciences de l’information et de la Communication (IFASIC), qui par son expertise, a donné les premiers rudiments aux professionnels des médias, venus principalement de 3 provinces de la RDC à savoir Kinshasa, Haut Katanga et Kasaï Oriental.
Pour Concilie Lungemena, journaliste à l’Agence congolaise de presse (ACP), Haut Katanga, cette formation vaut son pesant d’or. Avec les connaissances acquises, la jeune journaliste se sent prête à se jeter à l’eau. « J’ai eu une formation théorique sur le journalisme d’investigation à l’université. Mais ici j’ai eu à concilier la théorie à la pratique. L’investigation me passionne, et je suis tentée à faire une première expérience avec toutes les matières apprises lors de cette formation », a-t-elle fait savoir.
Des échanges avec la délégation chinoise, a permis aux chevaliers de la plume d’avoir des idées éclairées sur la vision et les engagements de la Chine pour le développement de l’Afrique en général et de la RDC en particulier. « Grace au Lobbying de notre organisation, Global Environnemental Institute (GEI), nous avons réussi à obtenir du gouvernement chinois, des lignes directrices pour organiser le secteur d’investissement chinois à l’étranger. Bien que ces directives ne soient pas contraignantes, mais c’est déjà quelque chose, car il est clairement défini que les investisseurs chinois doivent se conformer aux lois de leurs pays d’accueil », a informé Ren Peng, responsable de projets.
Notons que « Global Environnemental Institute », une Ong chinoise, dont la mission est d’aider les investisseurs chinois à minimiser les impacts de leurs investissements sur l’environnement, et promouvoir le développement durable pour l’amélioration du niveau social, économique et écologique des population.
Alfred NTUMBA