La République démocratique du Congo se doterra bientôt d’un guide pour le partage équitable des bénéfices provenant de la Réduction des émissions dues à la déforestation et à la dégradation, REDD+, à toutes les parties prenantes à ce processus. Cet outil de base devra aider à la révision de l’arrêté du cadre juridique et des autres instruments en la matière. C’est qui ressort de l’atelier de capitalisation des expériences en matière de partage de bénéfices REDD+, organisé par la Coordination nationale REDD (CN-REDD), avec l’appui de Forest People Program, le 19 et 20 juin 2017 dernier à Kinshasa.
les différents acteurs du secteur forestier ont adopté un mécanisme de partage équitable des bénéfices REDD après plusieurs échanges. Ils ont défini la politique de mise en œuvre de ce Processus dans les politiques forestières du pays.
« Il était pour nous question de partager les expériences acquises et les leçons tirées en terme de partage des bénéfices des activités REDD+ en RDC. Beaucoup d’expériences ont été développées par des initiatives porteuses de projets, il faut justement s’assurer d’une manière consensuelle que nous partageons les principes clés qui sous-tendent un mécanisme de partage des bénéfices. C’est à dire partager les résultats d’un effort collectif », a précisé le Coordonnateur de la CN-REDD, Victor Kabengele.
Selon Luc Lutala, Secrétaire exécutif adjoint des groupes d’intérêt coopératif économique du Sud Teke (Douala), cet atelier constitue la base de la motivation et de l’incitation aux investissements des communautés dans le processus REDD+. « Si on veut amener ces communautés à protéger l’environnement, nous devons leur proposer des moyens alternatifs pour vivre. D’où l’intérêt des bénéfices carbones, qui doivent être redistribuer à toutes les parties prenantes », a t-il suggéré.
Les échanges d’expériences de terrains ont révélé que la REDD+ doit être considérée comme une incitation économique pour le développement des capacités institutionnelles et la gouvernance des forêts congolaises.
Ainsien effet, la clarification du régime foncier et du droit traditionnel, de la gouvernance améliorée et d’une meilleure compréhension des décisions économiques des ménages sont des éléments clés pour réussir la mise en œuvre des politiques liées à ce processus.
Notons que, Cet atelier rentre dans ce qu’on appel un processus participatif qui fait que les différents acteurs qui investissent dans la REDD+ se mettent ensemble pour la mise en place des instruments pour favoriser le partage équitable des revenus pour tous les acteurs.
Jennifer LABARRE
Et les stagiaires de l’IFASIC
Charlie LUTEZA et Bernice SELO