Le retrait des Etats unis de l’accord de Paris sonne comme un glas aux oreilles des écologistes. Après la prise de position officielle de Donald Trump, ce jeudi 02 juin, les réactions n’ont pas tardé de fuser de tous les coins du monde pour condamner la décision du président américain. Le négociateur congolais, Albert Kabasele Yenga Yenga, se dit très déçu de l’annonce par Trump, du retrait des USA de l’Accord de Paris.
« En tant que négociateur de l’Accord de Paris, je regrette beaucoup le comportement aveugle de Trump qui place les Etats unis d’Amérique sur la roue de la régression de l’histoire », a-t-il déclaré.
Pour ce spécialiste du climat, la prise de position de Trump foule aux pieds tout le travail abattu par les différents négociateurs du monde entier pour mettre d’accord près de 195 pays réunis à Paris en novembre 2015.
Le négociateur congolais se résume en disant : « Mieux vaut les USA à l’extérieur qu’à l’intérieur de cet accord ». Car, dit-il, ils pouvaient se convertir facilement en une force de pesanteur pour la bonne application de l’Accord de Paris sur le climat.
Le retrait des USA de l’accord de Paris suscite certes des inquiétudes. Si pour certains experts la décision de Washington cache le syndrome du tout va très bien, pour d’autres, elle ne changera en rien l’engagement pris par les pays signataires de cet accord. « Je ne vois pas des pays comme le Brésil et l’Inde qui sont souvent frappés par le canicule, se retirer de cet accord salutaire. Même cas avec la Chine, mais aussi les autres pays menacés par la désertification. Je lance ici, un appel à l’unité à toutes les parties en vue de sauver notre planète », a insinué Albert Kabasele.
Onde de choc sur la RDC
La décision de Donald Trump de retirer les Etats unis de l’accord de Paris aura un impact sur les pays les moins avancés dont la République démocratique du Congo assure la présidence. Cette décision devra être suivie de coupes drastiques des allocations financières et aides dédiées au secteur de l’environnement, comme l’avait déjà annoncé Washington. « Les différents fonds mis en place aujourd’hui pour financer la résilience et l’adaptation, notamment la REDD, le Fonds vert Climat, le Fonds Cafi, devront en principe subir un choc, car ils reçoivent des financement des USA », s’est inquiété M. Kabasele.
Le négociateur congolais a lancé l’appel au gouvernement de la RDC, de s’activer pour ratifier l’accord de Paris. « Il est plus qu’urgent que notre gouvernement ratifie cet accord pour bénéficier de différents financements disponibles. Aujourd’hui les effets néfastes des changements climatiques ne sont plus à démontrer. L’érosion côtière à Muanda, les inondations à Boma, les températures excessives dans les grandes villes, tout ceci nécessite l’engagement de notre gouvernement à lutter efficacement contre ces effets », a-t-il précisé.
Notons par ailleurs que le président américain se dit confiant quant à la suite des évènements. Pour lui, les intérêts des américains sont plus précieux que cet accord qui selon lui renferme plusieurs restrictions susceptibles d’enfreindre le développement économique des Etats unis.
Alfred NTUMBA
2 commentaires sur “Climat : Albert Kabasele qualifie d’aveugle le comportement de Trump”
Je trouve juste,et digne de soutien, la réflexion du Pr Kabasele selon laquelle il est mieux de voir les USA en dehors des accords de Paris plutôt que dedans et gênant de l’intérieur les bonnes actions à mener.
si notre pays était financièrement indépendant, il y aurait aucun souci. mais tant que le problème majeur demeure la dépendance; surtout lié au financement de projet, je crois que souci il y a. le problème d’homme politique en RDC constitue un frein à plusieurs chose. si tout congolais prenait conscience à partir des événements pareils, notamment le cprtmt du président Trump, alors l’espoir pour notre pays se pointerai à l’horizon proche