Pollution : Les arbres peuvent dégrader la qualité de l’air

Pour lutter contre la pollution qui strangule les villes, depuis toujours les voix s’accordent pour préconiser le reboisement afin de purifier l’air. Aujourd’hui, cette réalité semble être prise à contre pieds par les résultats d’une étude allemande publiée la semaine dernière qui révèle que planter des arbres en ville serait nocif pour la santé.


Au-delà du rôle de purifiant de l’air qu’on reconnait aux arbres, ceux –ci peuvent s’avérer aussi pernicieux du fait qu’ils sont capables d’affecter la qualité de l’atmosphère en été, en aggravant considérablement la pollution de l’air pendant les vagues de chaleur. En cause : les composés organiques volatils (COV) diffusés en permanence par les plantes et arbres.

Les organismes végétaux diffusent des centaines de types de COV dans l’atmosphère. Plus la chaleur augmente, plus ils en produisent. Simultanément, les activités humaines émettent des polluants, comme les oxydes d’Azote. Quand la concentration de ces deux types d’émission est élevée, les chercheurs remarquent que les COV peuvent subir des réactions chimiques conduisant à la formation d’ozones et de particules fines.

Berlin comme référence

Les composés organiques les plus réactifs sont les isoprènes, qui sont à eux seuls toxiques lorsqu’ils sont concentrés en grande quantité. Ce sont les principaux contributeurs dans la formation de l’ozone au niveau du sol, expliquent-ils.

Avec ses 35% de terrain végétalisé (forêts, territoires agricoles et parcs), l’Allemagne est l’une des métropoles les plus vertes d’Europe. Pour éclairer leur lanterne, les chercheurs ont réalisé un modèle de base sur l’année 2006 au cours de laquelle une canicule s’est abattue sur la capitale allemande, avec des températures moyennes maximales supérieures à 30°C, le record étant de 36°C. Ils ont ensuite comparé ces relevés à ceux de 2014, année considérée comme normale.

Conclusion : les particules émises par la végétation urbaine augmentent de 6 % à 20 % la formation de l’ozone. Les chiffres ont grimpé jusqu’à 60 % lorsque les températures étaient les plus élevées.
Pas question de scier les arbres pour autant !

Au demeurant, les auteurs de l’étude soulignent qu’il n’est pas question de scier tous les arbres. Ils soulignent au contraire la nécessité d’une réduction radicale de la pollution d’origine humaine pour accompagner les campagnes de plantation de plantation en ville.

Ils rappellent par ailleurs que les effets sur la santé humaine sont bien moindres que les particules fines carbonées.

Thierry-Paul KALONJI

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