Biodiversité : Evaluation de l’approche de lutte anti braconnage et la criminalité faunique en RDC.

Deux ans après la mise en place de l’approche « Braconnage zéro », L’Institut congolais pour la conservation de la nature (ICCN), avec l’appui du Fonds mondial pour la nature (WWF), a organisé le mardi 18 avril, un atelier d’échange et de réflexion pour renforcer le développement de partenariats et des financements pour la lutte contre le braconnage et la criminalité faunique en RDC.

Photo de famille prise à Kinshasa, lors du lancement de l’atelier d’évaluation de la lutte anti braconnage. (Photo – Environews RDC)

Pendant 3 jours, les participants à ces travaux vont faire l’état des lieux de la collaboration inter institutionnelle, de la mobilisation des financements lié à la lutte anti braconnage et la criminalité faunique en République démocratique du Congo. « Il est prévue que le diagnostic de la situation de la lutte anti braconnage en RDC soit fait. Que les principales lacunes soient identifiées et que les actions correctives soient proposées », a déclaré Alain-Bernard Ononino, Coordonnateur chargé de la criminalité faunique en Afrique centrale.

Pour ce cadre du WWF – Cameroun, la situation des aires protégées de la RDC reste préoccupante au regard des menaces qui pèsent sur elles. Le braconnage qui prend de proportions inquiétantes nécessite d’être éradiquer en vue de sauver la méga biodiversité du pays. « On est vraiment sur une tendance qui montre que le braconnage est en train de prendre de l’ampleur, il est urgent d’inverser cette courbe. L’atelier de ce jour vise l’implication de tous les acteurs concernés pour améliorer les moyens et affiner les stratégies afin de lutter efficacement contre le braconnage », a – t – il précisé.

Les défis pour atteindre « braconnage zéro » restent énormes suite à la montée en puissance de la criminalité faunique. Pour le Directeur Technique et Scientifique de l’ICCN, Mapilanga wa Tsaramu, la question de la criminalité nécessite d’être traité dans une approche holistique. « En réalité ce phénomène est beaucoup plus aggravé par la demande extérieure. Au niveau international par exemple c’est la convoitise des populations animales de la faune sauvage et leurs sous-produits, particulièrement l’ivoire d’éléphant. Au niveau national la demande a tout de même augmenté. Avec la dynamique d’intégration de différents acteurs au niveau local, national et international dans la lutte contre le braconnage, il y’a espoir que la donne change », a-t-il rassuré. Et d’ajouter qu’il serait intéressant de prendre des mesures diplomatiques contraignantes pour soumettre les pays à ne pas autoriser l’importation et l’exportation de produits ou de sous-produits de l’ivoire.

L’approche « braconnage zéro », est considérée comme un cadre de réflexion visant à proposer un ensemble d’outils repartis au tour de 6 piliers qui, une fois utilisés de façon simultanés peuvent renverser la courbe ascendante du braconnage. Cette approche est axée sur 6 piliers à savoir, l’évaluation, la technologie, le renforcement des capacités, l’implication des communautés locales, l’amélioration des poursuites judiciaires et la collaboration entre les s agences dans le partage des informations.

Le braconnage reste une menace non seulement pour les aires protéger de la RDC, mais aussi une réelle barrière au développement du tourisme au pays.

Jennifer LABARRE

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