Comment réduire le taux de déforestation émanant de la production du cacao ? La réponse
est dans cette nouvelle étape qui vient d’être amorcée pour renforcer le régime de gouvernance environnementale. Douze principaux membres de la Fondation mondiale du cacao se sont accordés pour travailler ensemble et en partenariat avec d’autres pour lutter contre la déforestation.
La signature dudit accord a eu lieu le 16 mars à Londres. Le Prince du pays de Galles, SAR et douze de plus grandes entreprises exploitant le cacao et le chocolat dans le monde ont accepté et signé une déclaration d’intention commune pour lutter contre la déforestation et la dégradation des forêts. Une mesure qui intervient dans le processus d’approvisionnement du cacao.
Les signataires et d’autres potentiels s’évertuent à travailler ensemble pour endiguer la dégradation des forêts dans le monde. Mais des dispositions spéciales et urgentes sont envisagées pour la Côte d’Ivoire et le Ghana, deux principaux producteurs, ciblés et muselés par des entreprises multinationales.
« Nous attendons avec impatience plus d’entreprises pour qu’elles rejoignent l’effort et nous sommes reconnaissants pour le leadership fourni par le Prince de Galles en organisant l’événement historique d’aujourd’hui », s’est enthousiasmé Barry Parkin, président de WCF.
Cette rencontre de très haut niveau a réuni une section transversale de plus grands chocolatiers et cacao acheteurs, producteurs et commerçants du monde. Les décideurs venants de tous les horizons étaient également de la partie. C’est le cas des ministres et des hauts représentants des gouvernements de deux traditionnels producteurs de cacao, la Côte d’Ivoire et le Ghana, mais aussi la France, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Norvège et le Royaume-Uni.
Selon le Prince de Galles, les forêts tropicales jouent un rôle prépondérant dans le changement climatique, dans l’atténuation et adaptation pour assurer des moyens de subsistance durables. Ce, pour des centaines de millions de personnes dans la conservation de la biodiversité.
L’accord particulier oblige les parties prenantes à peaufiner et présenter un cadre conjoint public-privé. Cette synergie est dictée par le fait que la déforestation menace de miner la résistance même du secteur du cacao, et avec elle les moyens de subsistance des millions de petits exploitants qui en dépendent. Cette entente se veut un cadre collectif d’action des gouvernements et de la société civile pour concrétiser les engagements pris par les participants.
« Nous avons l’intention, avec le soutien du secteur privé, d’entreprendre des efforts pour préserver nos forêts en améliorant la productivité sur les terres de cacao existantes et l’élaboration d’approches agroforestiers à la production du cacao durable sans déforestation », a déclaré Marcel Yao, ministre Ivoirien de l’Environnement et du Développement durable, Coordonnateur du Programme national sur le changement climatique et Secrétaire exécutif national pour le CN-REDD+.
« Nous sommes pleinement engagés à la création d’une chaine et de la déforestation d’approvisionnement du cacao durable, continue d’être une menace importante. L’industrie, les ONG ainsi que les gouvernements ont un rôle à jouer et nous sommes déterminés que cette initiative sera le premier de nombreux efforts de l’Industrie pour résoudre ce problème crucial », a conclu Michele Buck, président et chef de la direction de The Hershey Company.
Edouard BAJIKA