Le Centre de recherche forestière internationale (CIFOR), annonce le financement par l’Union européen de son projet FORETS à Yangambi, dans la province de la Tshopo. Dans un communiqué émis ce mardi, 07 mars, le CIFOR a informé que ce projet quinquennal aura le double objectif de stimuler le développement économique dans des zones qui en ont bien besoin et aussi de limiter les impacts sur l’environnement.
« Les abondantes ressources naturelles du pays sont menacées par le changement climatique, et le projet FORETS s’attachera à minimiser ces risques qui pèsent sur les populations et l’environnement en protégeant les forêts et en améliorant la gestion forestière », a indiqué M. Bart Ouvry, ambassadeur de l’UE en RDC, cité par ce communiqué.
Constituant la prochaine phase de la collaboration entre le CIFOR et l’UE en République démocratique du Congo, le projet FORETS s’organise autour de deux axes d’intervention à savoir, la Réserve de biosphère de Yangambi, et la Faculté des sciences de l’Université de Kisangani. « Cette nouvelle phase est très intéressante, car elle permettra d’étoffer le nombre de professionnels congolais et de scientifiques très qualifiés qui appréhenderont beaucoup mieux le secteur forestier et seront prêts à s’atteler aux divers problèmes du pays dans les domaines de l’environnement et du développement », a précisé Christian Amani, Superviseur des activités universitaires du projet à Kisangani.
Les travaux prévus dans le cadre de ce nouveau projet à l’Université de Kisangani, visent à rapprocher les chercheurs aux communautés locales au tour de la Reserve. Le CIFOR accompagnera les étudiants congolais en master et en troisième cycle. Il soutiendra la recherche à l’Université et fournira une infrastructure adéquate et des outils scientifiques indispensables. Peut-on lire dans ce communiqué.
Des formations en gestion du territoire et des ressources naturelles, en plantation d’arbres et en recherche appliquée et ciblée seront organisées à Yangambi, une ville qui fut, en son temps, la plus grande station de recherche tropicale du monde. Une fois formés, ces scientifiques apporteront au pays une approche holistique qui alliera la biophysique à la gouvernance des ressources naturelles, grâce aux deux grands volets de l’étude : ‘‘homme-forêt’’ et ‘‘forêt-environnement’’, précise ce communiqué.
La réserve de Yangambi qui s’étend sur 250. 000 hectares, présente une biodiversité foisonnante. Elle cependant, confrontée à de multiples pressions des communautés locales composées de cultivateurs et de commerçants.
Alfred NTUMBA
3 commentaires sur “Forêt : l’Union européenne finance un nouveau projet du CIFOR à Yangambi”