Biodiversité : les étudiants de l’Unikin invités à s’engager pour sauver la vie sauvage

La vie sauvage dans le monde et en République démocratique du Congo (RDC), mérite une attention exceptionnelle au regard des menaces qui pèsent sur elle. Durant ces dernières décennies, la planète perd de manière vertigineuse certaines espèces sauvages à cause des actions directes ou indirectes de l’homme.

Les étudiants de la faculté des sciences agronomiques de l’Unikin lors de la célébration de la Journée mondiale de la vie sauvage à Kinshasa. Photo/Jennifer Labarre – Environews

Pour conscientiser l’homme sur l’importance de protéger cette vie sauvage en péril, l’ONU consacre chaque année depuis 2014, une journée à la vie sauvage (le 03 mars). A l’occasion de cette journée, le Fonds mondial pour la nature (WWF) avec l’appui de ses partenaires a organisé à Kinshasa, un forum qui a réuni plusieurs acteurs dont les étudiants de la Faculté des sciences agronomiques de l’Université de Kinshasa (Unikin).

Placée au niveau international sous le thème « écoutons la voix des jeunes », et décliné au niveau national sous : « Protégeons les sites qui abritent les espèces menacées de la faune et de la flore sauvages », cette journée a été une occasion pour la RDC de sensibiliser les jeunes sur les enjeux de la conservation, en l’occurrence celles de la vie sauvage animal et végétal, en vue de les impliquer dans la lutte contre les différents crimes fauniques.

« En ce jour, nous voulons rappeler aux uns et aux autres, qu’il est plus grand temps de réaliser que la faune sauvage contribue énormément à la survie de l’espèce humaine. Il est temps de s’engager à cette grande lutte pour un avenir meilleur ». A souligné le Directeur Général de l’Institut congolais pour la conservation de la Nature (ICCN), Cosma Wilungula.

Le Dg de l’ICCN a exhorté les jeunes à considérer les avantages de la vie sauvage et les dangers qui planent sur elle. « En tant que jeune, vous devez vous intéresser à la conservation des espèces menacées d’extinction dans notre pays, et contribuer aux stratégies de réduction de la demande afin de freiner le braconnage et le commerce illégal des espèces sauvages à l’avenir », a-t-il rappelé.

Avec une population composée essentiellement des jeunes, représentant plus 70% de la population congolaise, la RDC a une responsabilité face aux défis majeurs de la conservation de sa méga biodiversité surtout dans les aires protégées. « La journée mondiale de la vie sauvage 2017 nous donne une nouvelle occasion d’inciter les jeunes à aborder les questions de conservation. C’est également l’occasion pour eux d’engager le dialogue les uns avec les autres et, ensemble, tracer un nouveau chemin vers un monde meilleur », a indiqué un communiqué de presse de WWF émis à cette occasion.

Margaret Kinnaird, Responsable de la Faune et flore sauvage au WWF à dans ce communiqué invité la population du monde et les décideurs à une action concertée pour sauver la biodiversité. « Nous sommes à une époque charnière pour la plupart des espèces les plus fragiles, menacées par les activités humaines dont la crise actuelle du braconnage, les impacts du changement climatique et la destruction des habitats », a-t-elle insisté

L’échange fructueux entre le Dg de l’ICCN et les étudiants de l’Unikin a permis à ces derniers de mieux cerner et comprendre le bien-fondé de leur implication. « Vu le niveau des menaces qui pèsent sur notre faune sauvage, nous profitons de cette occasion pour lancer un appel en direction des autorités congolaises, qu’ils doivent promouvoir une bonne politique de conservation et de gestion de la afin de stimuler la jeunesse à s’approprier et s’engager de manière individuelle dans la lutte contre la criminalité faunique, et le commerce illicite de l’ivoire », a précisé un étudiant finaliste en sciences agronomiques de l’Unikin.

Le rapport planète vivante 2016 du WWF et de la société zoologique de Londres a montré que d’ici à 2020 on pourrait assister à une chute des populations mondiales de poissons, d’oiseaux, des mammifères, d’amphibiens, et de reptiles, celles-ci ayant déjà décliné de 58% entre 1970 et 2012. Ce rapport montre que les activités humaines exercent une pression énorme sur les espèces sauvages à un niveau inégal dans l’histoire.

Jennifer Labarre

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