Forêt : accusé de violation du moratoire, BOPOLO qualifie le rapport de Greenpeace truffé d’impartialité

Deux semaines après le rapport de Greepeace sur la violation du moratoire relatif aux titres de concessions forestières en République Démocratique du Congo, c’est ce jeudi 16 février que l’ancien ministre de l’environnement Robert BOPOLO auteur de ladite violation, selon ce rapport , est sorti de son silence pour dissiper les brouillards épais autour de lui.

Robert Bokopo Bongeza, ancien Ministre congolais en charge de l’environnement.

C’est devant un panneau avec l’effigie du président de la République avec des messages laudatifs pour son autorité que l’accusé a érigé sa tribune pour s’exprimer devant les chevaliers de la plume qu’il avait réuni autour d’un point de presse. Visiblement consterné par ce rapport lui accablant qu’il a jugé sans fondement, et ayant pour but de nuire à sa personne et à celle du Chef de l’Etat ( ndlr qu’il a toujours qualifié de champion de la biodiversité et de la conservation des forêts), l’ancien locataire du ministère de l’environnement a commencé par accuser Greenpeace d’amateurisme en ignorant une règle d’or en matière d’élaboration d’un rapport d’audit.

Selon lui, un rapport qui a l’ambition d’être objectif et honoré son auteur doit avant tout être communiqué à l’audité pour qu’il s’en défende et qu’il apporte la lumière nécessaire pour le triomphe de la vérité. Malheureusement Greenpeace a passé outre cette règle d’or, ce qui attribue à son rapport un caractère purement subjectif.

« Ce moratoire avait pour but de sécuriser les titres de concessions forestières jusqu’à l’élaboration finale du plan de zonage destiné à attribuer l’usage spécifique de chaque air. Et non l’interdiction d’attribution de nouvelles concessions forestières tel que le clame haut et fort Greenpeace », a précisé Robert BOPOLO.

Par cette précision, il est clair que la lecture du terme moratoire semble dégager des connotations différentes entre les deux parties. Pour l’ancien ministre, il s’agissait de la sécurité et non d’appauvrir les congolais en les empêchant d’avoir de l’argent venant de leurs forêts. Situation qui vise à faire passer le Chef de l’Etat pour un mauvais père de famille, a martelé l’accusé.

Après avoir égrené ses réactions face à ce rapport qu’il a qualifié d’impartial destiné à nuire à sa crédibilité ainsi que celle des hautes autorités du pays, le ministre honoraire a souligné que Greenpeace devrait être traduit en justice pour dédommagement.

Pour rappel, le 1er février 2016, Greenpeace avait publié un rapport accusant le ministre honoraire de l’environnement Robert BOPOLO d’avoir violé le moratoire sur les contrats de concessions forestières en attribuant des titres forestiers à la société Groupe les bâtisseurs du Congo et à Monsieur LOKINDA LITALEMA, Conseiller principal du Chef de l’Etat chargé de l’Agriculture et développement rural.
Thierry-Paul KALONJI

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