Congo green citizen et l’Association Tala musika ont initié depuis ce lundi 06 février, une pétition contre la production et l’usage des sacs plastiques à usage unique (non biodégradable) dans la ville de Kinshasa. Cette campagne dénommé : « le sac plastique à usage unique nous nuit plus qu’il ne nous sert », vise à récolter plus de 20.000 signatures.
Cette pétition fera l’objet de discussion entre les initiateurs de la pétition et les institutions concernées à savoir, l’Hôtel de ville de Kinshasa, le gouvernement provincial de Kinshasa, le Ministère de l’environnement national et l’Assemblée nationale en vue d’obtenir l’interdiction formelle de production et d’usage de ces sacs sur la ville de Kinshasa.
Selon le Coordonnateur de Congo green citizen, Patrick Kasele, l’initiative de cette pétition part des effets néfastes de ces sacs constatés sur le sol kinois et sur la santé humaine. « Chaque jour la population de Kinshasa se plaint de la dégradation du paysage urbain kinois à cause des déchets notamment les sacs plastiques. Une part non négligeable de ces déchets finit souvent dans les rivières et caniveaux. Ce qui provoque des inondations mortelles et autres dégâts », a-t-il fait remarquer.
Les initiateurs de la pétition invitent chaque kinois soucieux du bien-être à signer ladite pétition afin de sauver la ville de Kinshasa, capitale congolaise. « En tant que maillon déterminant dans le système de consommation, la population kinoise peut influer positivement pour que les autorités urbaines et les entreprises de production des sacs plastiques à usage unique orientent leurs politiques en privilégiant la protection de l’environnement dans la fabrication et la distribution de leurs produits », a interpellé M. Kasele et d’ajouter : « il y’a des alternatives facilement applicables pour se passer de sacs plastiques sans impacter notre consommation. Il y’a que les kinois eux-mêmes qui peuvent apporter des solutions adéquates face aux problèmes liés aux déchets de diverses natures ».
Abandonnés par terre, les sacs plastiques finissent par s’enfouir dans le sol le rendant infertile pour l’agriculture vivrière source des revenus pour plusieurs ménages à Kinshasa. Ces sacs sont aussi réputés d’être l’un des vecteurs de prolifération des moustiques et autres insectes nuisibles à la santé humaines.
Dans une ville où les sacs plastiques connaissent une production exponentielle et non contrôlée, les maladies hydriques y sont fréquentes. Selon l’Organisation mondiale de la santé, ces maladies sont la première cause de morbidité des enfants de moins de 5 ans à Kinshasa comme partout ailleurs en RDC.
Rappelons qu’en 2009, la ville de Kinshasa par l’entremise de sa Ministre de l’Environnement, Thérèse Olenga, avait pris une série d’édits interdisant la production des sachets non biodégradables sur toute l’étendue de la Capitale. D’aucun s’interrogent sur l’utilité de prendre de telles décisions qui, jusqu’à ce jour n’ont jamais été appliquées.
Voici la pétition en ligne, vous pouvez aussi la signer https://www.change.org/p/hôtel-de-ville-de-kinshasa-pour-une-ville-de-kinshasa-sans-sacs-plastiques-à-usage-unique?recruiter=671914280&utm_source=share_petition&utm_medium=copylink
Alfred NTUMBA