Du 05 au 17 décembre 2016, la République démocratique du Congo (RDC) a pris part à la Conférence des parties sur la diversité biologique (COP13), tenue à Cancun – Mexique. Les participants à ces assises ont fait le tour d’horizon des avancées réalisées dans l’atteinte des objectifs d’Aichi, surtout ceux dont l’échéancier était fixé à la fin de l’année 2015.
Selon Chantal Nkey, Experte congolaise en biodiversité, le bilan reste tout de même mitigé. Plusieurs objectifs dont l’échéancier était fixé en fin 2015 n’ont pas été atteints. Chaque pays membre devrait s’activer davantage pour élever les ambitions au niveau national. « Il y’a eu un constat, c’est celui de la perte de la biodiversité. Des objectifs tels que 10, 17, 18 et 19 n’ont pas été atteints en 2015. Quant à l’objectif 16, il a été remarqué que des efforts sont fournis par certains pays membres de la Convention. C’est le Cas avec la RDC qui dispose aujourd’hui d’une loi sur la conservation, malheureusement il manque encore à cette loi, les mesures d’application c’est qui parait comme un handicap à l’atteinte de cet objectif», a-t-elle informé.
Chantal Nkey a émis le vœu de voir la RDC recadrer les choses par rapport aux ambitions attendues au Plan stratégique 2011-2020. « Des efforts sont certes fournis par notre pays pour atteindre les objectifs tels que prévus dans notre Plan d’actions, mais cela ne suffit pas. Je souhaite qu’une évaluation soit organisée à l’interne avec les différents partenaires de la RDC pour se rassurer du niveau de portée et de l’atteinte de ces objectifs », a-t-elle proposé.
Avec une méga biodiversité parmi les 10 au monde, la République démocratique du Congo se doit de relever les ambitions afin de conserver cette immense richesse et étendre son rayonnement à l’échelle mondiale. « Il est important que les partenaires travaillent beaucoup plus en synergie avec le Ministère de l’Environnement, surtout à travers sa Direction du Développement durable afin de permettre au Gouvernement de la RDC de disposer des données nécessaires devant l’aider dans l’évaluation de différents objectifs consignés dans sa Stratégie », a-t-elle précisé.
La Rencontre de Cancun a été aussi une opportunité pour la RDC d’attirer l’attention des partenaires sur sa méga biodiversité. Certains projets présentés par le pays pourraient être financés dans les prochains jours. « Il y’a par exemple le Centre d’échange sur la biosécurité qui doit être relancé notamment en son axe renforcement des capacités et dotation en matériels. Il y’a également la relance des projets sur l’Accès aux ressources génétique et partage des avantages (APA), et le projet du Laboratoire pour l’identification des organismes génétiquement modifiables (OGM). Bref, la 13ème Cancun a permis au pays de bénéficier de plusieurs acquis », a révélé Madame NKEY.
Notons qu’après le Mexique, c’est l’Egypte qui prend le flambeau pour l’organisation de la 14ème Conférence des parties sur la biodiversité prévue en 2018. Ce choix de l’Egypte comme pays organisateur a été rendu possible notamment grâce au poids politique de la République démocratique du Congo.
Alfred NTUMBA