L’Organisation des nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO), a procédé ce mardi 24 janvier à la présentation des résultats du pré-inventaire forestier réalisé en République démocratique du Congo, durant la période allant de 2000 à 2014. Les résultats de ces études ont révélé que la déforestation en RDC s’est accrue durant les dernières décennies car elle est passée de 0,17% par an entre 1990 et 2000 à 0,52% entre 2010 et 2014.
Le taux annuel de déforestation a plus que doublé entre la fin du millénaire passé et le début de celui-ci. Ces mêmes résultats précisent que la biomasse aérienne moyenne des forêts humides est élevée et peut atteindre 305 tonnes par hectares alors qu’elle n’est par exemple, que de 30 tonnes en savane.
Selon le Représentant de la FAO en RDC, Alexis Bontes, ceci montre l’importance de la forêt congolaise dans le stockage du carbone au niveau mondial, et surtout pour le Bassin du Congo. « Depuis 2009, la RDC s’est engagé dans le mécanisme international volontaire de Réduction de la déforestation et de la dégradation des forets (REDD+) avec comme objectif : stabiliser la couverture forestière à hauteur de 63,5% et de promouvoir un développement durable sur le territoire national. Nous souhaitons que cette dynamique continue dans le cadre du défi qui nous attend pour la finalisation et l’opérationnalisation du Système national de surveillance des forêts programmée dans le cadre de l’accord entre la RDC et le CAFI », a-t-il souhaité.
A en croire Monsieur Bontes, l’objectif de ce Système national de surveillance des forêts ne sera pas seulement forestier ni orienté vers les aspects de comptabilité carbone mais il pourra également être utilisé par la suite comme outil de prise de décision au regard des informations qu’il contiendra dont celles sur les aspects floristiques, fauniques, socio-économiques, touchant tous les acteurs dont les femmes mais aussi sur les aspects politiques comme le suivi de la mise en œuvre des politiques forestière, agricoles et minières.
Le Ministère de l’Environnement et Développement durable a par l’entremise de son Secrétaire général, Léonard Muamba Kanda, réitéré son engagement à soutenir ce processus et encourager tous les partenaires à accompagner la RDC jusqu’à la finalisation de son système de surveillance des forêts. « Les activités de ces deux pilier (Inventaire forestier national et le Système de surveillance des terres par satellite) ont un intérêt particulier dans la mesure où elles facilitent l’estimation des stocks de carbone forestier et des changements d’utilisation de terre », a-t-il précisé.
Ces résultats présentés aux différents partenaires du ministère de l’environnement et développement durable, seront traités avec minutie par les experts présent à cet atelier organisé à Kinshasa, afin d’en dégager des orientations futures pour la mise en place et l’opérationnalisation du Système national de surveillance de forêts (SNSF).
Alfred NTUMBA