RAPAC : Vers la mise en place effective du FAPAC

Après le lancement à Kigali (Rwada) du projet de création du Fonds fiduciaire régional pour les Aires protégées d’Afrique centrale (FAPAC), l’heure est à la matérialisation de cette idée noble. Les contacts pris avec les différentes personnalités et institutions lors de la 17ème réunion du Partenariat pour les forêts du Bassin du Congo (PFBC), sont sur le point de produire leurs fruits, a confié à Environews, l’Expert en charge de crédibilité et des financements durables au RAPAC, Henri– Paul Eloma Ikoleki.

« Les tractations vont bon train avec le groupe BGFI International pour nous ouvrir les portes des financiers africains. A cela s’ajoute l’arrimage éventuel des guichets à la Banque de développement des Etats d’Afrique centrale (BDEAC) et un rendez – vous au Siège de la Banque africaine de Développement (BAD) pour un éventuel financement du FAPAC ». A – t – il informé.

Henri-Paul Eloma, Expert en charge de crédibilité et des financements durables au RAPAC lors de la 17eme réunion du PFBC à Kigali
Henri-Paul Eloma, Expert en charge de crédibilité et des financements durables au RAPAC lors de la 17eme réunion du PFBC à Kigali

A l’instar du « Trinational de la Sangha » qui couvre 3 aires protégées de 3 pays d’Afrique centrale (la République Centrafricaine, le Cameroun et le Congo – Brazzaville), le RAPAC compte opérationnaliser un fonds fiduciaire à l’échelle sous régionale afin d’aider les aires protéger des pays membres du Réseau à subvenir aux besoins liés surtout à leur fonctionnement quotidien.
« Souvent les aires protégées d’Afrique centrale sont confrontées à de multiples difficultés liées à leur fonctionnement après la clôture des projets financés par les partenaires. L’avantage avec le fonds fiduciaire est qu’il reste permanant. Ce qui y est produit permet de résoudre des problèmes récurent notamment ceux liés au fonctionnement des APs en attendant les gros projets », a-t-il expliqué.

Si la RDC est en phase de créer son propre fonds « le Fonds Okapi » pour protéger sa méga biodiversité, cela n’en est pas les cas avec d’autres pays de la sous-région. La mise en place du FAPAC serait le meilleur moyen d’aider des pays membres comme le Sao Tomé et la Guinée équatorial, à avoir accès à une source intarissable de financements pour le fonctionnement de leurs parcs, ceci malgré la petite taille de leurs aires protégées.

Le Fonds fiduciaire régional pour les Aires protégées d’Afrique centrale sera organisé de manière à permettre aux bailleurs de fonds d’y loger des financements secteur par secteur.

Outres les guichets qui seront créés pour chaque pays et chaque thématique, le FAPAC entend saisir les opportunités qu’offrent la biodiversité des pays de la sous-région face aux changements climatique pour mener un lobbying auprès de potentiels bailleurs de fonds en vue d’aider ces pays à tirer bénéfice de ces opportunités. «Les forêts du Bassin du Congo constituent le 2ème poumon vert de la planète après l’Amazonie. Cela va de soi qu’une importance particulière soit accordée à ces forêts qui jouent un rôle capital dans la régulation du climat mondial », a-t-il soutenu.
Quant à la gestion de ce fonds, des mécanismes de contrôles sont déjà définis afin d’attirer les potentiels partenaires. « Un fonds fiduciaire en lui-même est une grande école de gouvernance. Les bailleurs des fonds ne mettent pas de l’argent lorsque les mécanismes de fonctionnement ne sont pas préalablement définis. Avec le FAPAC, les bailleurs des fonds qui apportent des financements décident eux-mêmes du pays et de la thématique auquel leurs financements sont destinés», a précisé Monsieur Eloma.

Le domaine de l’environnement est l’un des rares où les acteurs peuvent transcender les conflits politiques. Ceci représente un atout majeur pour l’intégration sous régionale. Une fois mis en valeur, les forêts du Bassin du Congo pourraient catalyser cette intégration tant recherchée par les dirigeants des pays d’Afrique centrale.
Alfred NTUMBA

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