Peut-on parler du plus riche groupe d’investisseurs jamais rassemblé ? Bill Gates va présider un fonds de plus d’un milliard de dollars dédié à l’innovation dans les énergies propres, annonce Bloomberg .
Parmi les investisseurs de « Breakthrough Energy Ventures », on compte une vingtaine d’investisseurs, qui figurent parmi les plus grandes fortunes mondiales : Jack Ma le patron d’Alibaba, Jeff Bezos le fondateur d’Amazon, Richard Branson créateur de Virgin, John Arnold, investisseur dans le gaz naturel, le prince Alwaleed, dirigeant de la Kingdom HoldingCompany, Mukesh Ambani propriétaire de Reliance Industries , Hasso Plattner co-fondateur de SAP, Vinod Khosla investisseur influent de la Silicon Valley… Et même le français Xavier Niel, fondateur de Free.
La valeur nette combinée de ces administrateurs est de près de 170 milliards de dollars, sur la base d’estimations de leur patrimoine individuel par Bloomberg et Forbes.
Le fonds, qui sera officiellement annoncé ce lundi et commencera à faire des investissements l’année prochaine, est conçu pour une durée de vie de vingt ans. Les investisseurs prévoient de soutenir des entreprises innovantes dans différents domaines, comme la production et le stockage de l’électricité, l’agriculture et le transport, qu’elles aient besoin d’un simple financement de démarrage ou d’un gros fonds nécessaire à la commercialisation.
Un fonds annoncé lors de la COP21
« Notre but est de construire des entreprises qui aideront à fournir à la prochaine génération une énergie propre, abordable, sans émission de gaz à effet de serre », a déclaré Bill Gates dans un communiqué. Dès l’année dernière, lors de la COP21 à Paris, le fondateur de Microsoft avait dévoilé son intention de lancer ce fonds.
Le « Breakthrough Energy Ventures » fait d’ailleurs partie de la « Breaktrough Energy Coalition », qu’il avait annoncée au même moment , une coalition d’investisseurs engagés à investir une partie significative de leur fortune dans le développement de sources d’énergies propres. Vingt-cinq milliardaires s’étaient ralliés à cette cause, dont Mark Zuckerberg (Facebook).
Les énergies vertes sont aujourd’hui un secteur boudé par les investisseurs, qui s’y sont beaucoup cassé les dents ces dernières années. « La pénurie de fonds de capital-risque dans les technologies dédiées aux énergies vertes menace de créer une « vallée de la mort » dans l’industrie, les idées innovantes devenant incapables de trouver le capital nécessaire pour leur commercialisation », regrette John Arnold dans un communiqué ce dimanche.
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