Journée nationale de l’arbre : Planter un arbre en ville améliore la santé publique

Le 5 décembre de chaque année, la République démocratique du Congo célèbre la journée nationale de l’arbre. En prélude à cette journée, environews-rdc.org, premier site d’actualité environnementale et sanitaire en Afrique Centrale, vous dévoile les avantages qu’il y a à planter les arbres en milieu urbain.

plantation d'arbre familiale au Kenya / photo droits tierce
Cette analyse est dictée par le souci majeur de sauver des centaines des vies, en proie au changement climatique. Une réflexion inspirée également par une étude mondiale de The Nature Conservancy (organisation de protection de l’environnement) qui démontre l’incroyable pouvoir des arbres urbains et leur impact remarquable sur la qualité de vie des citadins.
Dans le contexte actuel dominé par les effets du changement climatique, la qualité de vie de la population vivant dans des villes ne peut être assurée que par la planter de plusieurs arbres. C’est l’essentiel d’une enquête intitulée “Planter pour un air sain”, présentée le 31 octobre 2016 lors de l’assemblée annuelle de l’American Public Health Association.

Les arbres urbains jouent un rôle prépondérant dans la lutte contre la pollution par les particules et la chaleur extrême.

En ville, il est démontré que la grande partie de la pollution atmosphérique est causée par la combustion des carburants fossiles, à l’exemple de ceux utilisés par les véhicules, motos et autres engins roulants.
En affirmant que les arbres plantés en ville améliore la santé publique, revient à dire qu’un arbre élimine la pollution par les particules dans un rayon d’une centaine de mètres. Imaginez donc le résultat si l’on a un arbre après chaque intervalle de cinquante mètres.

Il convient de signifier que les effets des particules fines et des polluants atmosphériques qui s’accumulent dans les villes s’infiltrent dans les poumons et provoquent les maladies comme l’Asthme, cardiopathies, AVC…
Un arbre planté, des vies sauvées
Dès lors, la valeur de l’arbre se trouve prouvée, sans crainte d’être contredit. L’arbre constitue une barrière très efficace pour filtrer l’air pollué et par ricochet, protéger la population vivant dans le parage. Voilà la méthode la plus simple et la moins couteuse pour arriver à sauver des milliers de vies.

Un exercice, pas fastidieux, mais qui nécessite juste un peu de volonté.

Une pépinière d'arbres à chenilles à Muanda/ photo - Serge Ntumba (Environews)
Une pépinière d’arbres à chenilles à Muanda/ photo – Serge Ntumba (Environews)

Il n’est pas sorcier de comprendre les mécanismes du processus d’amélioration de la santé publique par un arbre. Les feuilles des arbres captent naturellement les particules fines et les internent, endiguant ainsi la propagation des polluants. C’est dans cet ordre d’idées que le long des avenues, les surfaces foliaires contribuent à la photosynthèse. Et les parties ligneuses captent les particules atmosphériques et constituent ainsi des barricades protectrices pour ceux qui utilisent les espaces verts.
La ville de Kinshasa par exemple, est confrontée par ce temps qui court, à un phénomène météorologique provoqué par le changement climatique. Environews l’appelle « chaleur urbaine ». Cette chaleur est tellement étouffante et même mortelle pour les personnes de troisième âge.
Si ils sont capables d’assainir l’air, les arbres ne sont pas seulement en même d’assainir l’air, mais peuvent aussi le rafraîchir localement et diminuer l’effet d’îlot de chaleur urbain. Ce phénomène se traduit par la persistance d’un dôme thermique, créant une sorte de microclimat urbain où les températures sont significativement plus élevées : plus on s’approche du centre de la ville, plus il est dense et haut, et plus le thermomètre grimpe.
Selon Robert McDonald, spécialiste en environnement, « Les arbres peuvent avoir un impact local significatif sur les niveaux de pollution et les températures ».

Un double bénéfice qui s’accompagne – c’est là qu’est la révolution – d’un faible coût tant environnemental que financier. Mieux vaut, pour le bien de notre environnement et de nos finances, planter des arbres en ville plutôt qu’installer des épurateurs dans les cheminées industrielles ou des purificateurs d’air comme à Pékin, aussi esthétiques et étonnants soient-ils !

La plus-value de l’arbre urbain

Les arbres urbains représentent une solution très avantageuse et peu coûteuse pour lutter contre la pollution atmosphérique et la chaleur en ville. En plus de ce double avantage, ils offrent également un cadre de vie agréable aux citadins en multipliant les espaces verts et en fournissant un habitat pour la faune urbaine (oiseaux notamment). Ils permettent également de contrôler le niveau des eaux pluviales.
C’est ici l’occasion pour Environews RDC d’interpeller le nouveau gouvernement e gestation, et l’Hôtel de ville de Kinshasa, à appuyer les initiatives allant dans le sens de planter les arbres le long des avenues et grandes artères de la ville. L’avenir meilleur des Kinoises et Kinois en dépend. La même gymnastique doit être percutée en provinces. Certes, le Chef de l’Etat avait lancé d’il y a quelques mois l’opération de planter les arbres, mais depuis lors, rien de tel.
L’exemple du tronçon du boulevard Lumumba compris entre l’avenue Ndjoko à Kingasani Ya Suka et l’aéroport de N’djili est digne d’éloges, ce malgré quelques erreurs dues au non-respect de la distance entre deux arbres, il y’a là, de quoi se réjouir car ces arbres plantées font la beauté de la ville.

Edouard Bajika

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