C’est depuis le 8 aout que l’humanité vit à crédit et cela jusqu’au 31 décembre aux dépenses de la planète. Les humains auront consommé l’ensemble des ressources naturelles que la planète peut renouveler en une année et vivra au-dessus de ses moyens écologiques.
Dans un communiqué publié par Global Footprint Network une ONG internationale, cette date marque donc pour la terre l’Earth over shoot day “le jour du dépassement” en français.
Ceci prouve à suffisance que nous aurons émis plus de carbone en huit mois de ce que les océans et les forêts ne pouvaient absorber en un an. Nous aurons péché plus des poissons, coupé plus d’arbres, fait plus de récoltes, consommé plus d’eau que ce que la terre ne pouvait produire sur cette même période, martèlent les experts.
Ce même rapport précise que les émissions de Co2 et d’autres gaz à effet de serre, et d’autres activités non contrôlées notamment, la surpêche, l’exploitation des ressources énergétiques non-renouvelable et la déforestation qui impactent négativement les écosystèmes, sont les facteurs du dépassement, elles représentent 60% de l’empreinte écologique globale.
Pour tenir les objectifs fixés par l’accord de Paris adopté en décembre dernier par 195 pays, l’empreinte carbone mondiale doit progressivement décroître jusqu’à atteindre un niveau d’émissions près de 2°C d’ici à 2050.
Les efforts doivent donc être redoublés afin de réduire l’impact humain sur l’équilibre de l’écosystème planétaire. Si cela n’est pas le cas, les experts de Global Footprint Network estiment qu’au rythme actuel, les humains auront besoin de l’équivalent de 1,6 fois la planète terre pour assouvir leur surconsommation globale annuelle.
La dette écologique s’alourdit de plus en plus
Si, au milieu des années 1990, le jour du dépassement tombait en novembre, en 2015, ce jour était survenu le 13 aout, une situation qui inquiète les amoureux de la planète. « La date avance inexorablement depuis les années 1970 », relèvent ce rapport.
Encore excédentaire en 1961 avec un quart de ses réserves non consommées, la terre est devenu déficitaire au début des années 1970. Ce basculement coïncide avec la croissance démographique de la planète et l’avènement de la société de consommation.
Laura NDJABARINGA